Quelles aides pour financer les services à domicile ?
Bonne nouvelle : il existe plusieurs dispositifs complémentaires, conçus pour répondre aux différentes situations des personnes âgées ou handicapées, et visant à faciliter le maintien à domicile.
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
L’APA est la principale aide publique. Destinée aux personnes de 60 ans ou plus en perte d’autonomie, elle finance une grande partie du recours aux services à domicile.
- Montant variable : dépend du niveau de perte d'autonomie (Gir 1 à 4 de la grille AGGIR) et des ressources.
- En 2024 : le plan d’aide peut atteindre jusqu’à 1 914,04€ par mois (tarif GIR 1, Service-public.fr).
- Une participation financière peut être demandée en fonction du revenu.
L’APA est versée par les Conseils départementaux, souvent sous forme de paiement direct aux intervenants à domicile ou de remboursement des factures.
L’aide sociale départementale
Pour ceux qui ne remplissent pas les critères de l’APA (autonomie classée Gir 5 ou 6), il est possible de solliciter une aide-ménagère auprès du Conseil départemental :
- Cible : personnes âgées d’au moins 65 ans (ou 60 ans en cas d’inaptitude au travail), aux revenus modestes.
- Le plafond de ressources varie selon les départements (Exemples 2024 : 967,44€ par mois pour une personne seule à Paris, 1 502,08€ pour un couple ; Ville de Paris).
- Prise en charge partielle : Le bénéficiaire doit généralement s’acquitter d’une participation.
Les aides à domicile pour personnes handicapées
Personnes en situation de handicap (quel que soit l’âge d’apparition) peuvent prétendre à la Prestation de Compensation du Handicap (PCH). Celle-ci couvre partiellement ou totalement le recours à un(e) auxiliaire de vie pour les actes essentiels (toilette, repas, déplacements…).
- La PCH est également attribuée par le Conseil départemental, après évaluation par la MDPH.
- Elle n’est pas soumise à condition de ressources, mais un reste à charge minimal est parfois exigé.
Le crédit d’impôt et la fiscalité
Faire appel à une aide à domicile permet aussi de bénéficier d’un crédit d’impôt de 50 % des dépenses engagées, dans la limite de 12 000 à 20 000 € par an selon la situation (impots.gouv.fr).
- Le crédit d’impôt est applicable même si l’on n’est pas imposable, sous forme de remboursement.
- Cumul possible avec les aides APA ou PCH sur la partie des dépenses non prises en charge.
- Des dispositifs de versement immédiat simplifient désormais la gestion des avances (Mon Service Public Emploi à Domicile, 2022).
Caisses de retraite et mutuelles : des soutiens supplémentaires
Certaines caisses de retraite (CARSAT, MSA, AGIRC-ARRCO) ou mutuelles proposent des plans d’aide complémentaires, soit pour les retraités autonomes, soit en sortie d’hospitalisation. Leur montant varie selon la situation. En 2023, la CARSAT région parisienne a ainsi financé près de 45 000 plans d’aide au retour à domicile, pour un montant moyen de 1 100 € (source : CARSAT IDF, Rapport annuel 2023).
Aides locales, CCAS et autres dispositifs ponctuels
De nombreuses collectivités (villes, intercommunalités) enrichissent ce socle national par :
- Des aides financières ou tarifs sociaux pour les portages de repas, la téléassistance.
- Des secours exceptionnels via le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) en cas de difficulté soudaine.
- Des bons d’aide temporaire en sortie d’hospitalisation.