Portage de repas et personnalisation nutritionnelle : où en est-on vraiment ?
Si la majorité des services de portage promet une “adaptation aux besoins”, l’offre réelle souffre parfois d’un manque d’individualisation. Selon UFC-Que Choisir (étude de 2022 sur 24 organismes publics et privés), seulement
48 % proposent de véritables menus adaptés à des régimes thérapeutiques et religieux. Les autres se contentent souvent de supprimer certains aliments sans proposer de véritables alternatives gustatives ou nutritionnelles.
- Menus « diabétiques » : Souvent limités à une réduction des desserts sucrés, sans réel rééquilibrage général de l’assiette… Or, l’équilibre glucidique ne se limite pas à l’absence de sucre en fin de repas.
- Régimes sans sel : Certains services retirent le sel de table mais ne revoient pas les préparations industrielles riches en sodium ou les sauces toutes prêtes, ce qui limite l'effet attendu.
- Texture adaptée : Seuls 29 % des services répondent à la demande de structures mixées ou hachées, alors que les troubles de déglutition touchent jusqu’à 35 % des plus de 85 ans (source : Société française de Gériatrie et Gérontologie).
Ce manque de personnalisation, souvent dû à des contraintes budgétaires, logistiques ou à un manque de formation du personnel, finit par pénaliser les plus fragiles. Néanmoins, certains acteurs du secteur montrent la voie, notamment dans les grandes agglomérations ou via des plateformes spécialisées.